La parabole du loup et du chasseur
Anastassia : Et à quels autres pièges peut-on s’attendre venant de la nature Animale ?
Rigden : Les méthodes de son influence sont variées. Par exemple, tu fais une action importante qui affectera finalement dans le bon sens beaucoup de personnes et leurs vies. Alors que la Bestiole (la nature Animale) déjà en amont de la réalisation de cette action commence à glisser des idées qui demandent de toi une dépense d’autant de forces et de temps que l’action principale. Ces idées qui sont peu importantes à cet instant commencent à faire disperser ton attention par une multitude de leurs questions qui nécessitent « une solution urgente ». Ainsi, tu vas simplement tourner en rond dans ces problèmes, et, comme on dit, il y aura beaucoup d’agitation et pour peu d'utilité. Mais en fin de compte, si on évalue le coefficient d'utilité de tes actions effectuées, alors il se trouve que les actions vaines n'ont pas donné de résultat significatif comme celui qu’aurait pu donner l’action initiale importante que tu n’as pas accomplie. Tandis que le temps est perdu et les forces sont gaspillées dans le vide. C'est justement une substitution subtile.
Une autre variante de l'attaque de nature Animale ce sont les substitutions de concepts. Par exemple, tu as réussi à fixer une attaque, réussi à garder tes positions. Mais soudainement une sorte de panique commence en soi, quelque chose du genre : « Au secours ! Je veux de toute urgence être dans l'Éternité ! Que dois-je faire ?! Comment me sauver de toute urgence ? ». C'est aussi une substitution comme si c’était un travail d’orfèvre. Malheureusement, il existe un grand nombre de telles substitutions. Il arrive parfois qu'une personne en étant sous l'influence de la nature Animale et sans faire beaucoup d’effort dans le travail sur elle-même, se vante seulement devant les autres de ses « réussites » par rapport au développement spirituel personnel. Elle croit à tort (par l'orgueil) qu'elle « guette » son Animal « armée des pieds à la tête ». Mais, en réalité, cette situation est semblable à l’histoire du loup et du chasseur :
« Un jour, le loup décida de faire une sortie solitaire pour se vanter devant sa meute du fait, que lui seul soit allé chasser l’homme lui-même. En même temps, l'homme décida d'aller seul à la chasse, pour se vanter par la suite devant les chasseurs du fait qu’il soit allé chercher le loup. Et les deux allèrent, le loup et le chasseur, et tous les deux eurent peur, tremblant d’effroi dans la nuit. Ils s'installèrent tous les deux confortablement dans la clairière, adossés à « un arbre chaud ». Ainsi ils restèrent jusqu'à l'aube, blottis par la peur dos contre dos, en se berçant par la pensée de quelle façon ils se vanteront devant les leurs qu’ils allèrent chasser tout seuls. Ils étaient bien au chaud et au confort, et ils étaient tous les deux indiciblement heureux d'être restés sains et saufs. Le loup était heureux qu’il ne fut pas attrapé par le chasseur et le chasseur était heureux qu’il ne fut pas attrapé par le loup ».
Anastassia : C'est bien vrai. Beaucoup de gens ne se fatiguent pas par un réel travail sur eux-mêmes, mais ils se consolent seulement par des pensées flatteuses. Et ils s’étonnent ensuite, pourquoi ils n'ont pas eu de résultats significatifs dans le développement spirituel, puisqu'ils sont « allés chasser » leur Animal de nombreuses fois. C'est surprenant, combien il y a de substitutions subtiles. L’impression que ce n’est pas seulement toi qui grandis dans l’apprentissage, mais aussi que l'Animal ne dort pas, se perfectionne constamment dans les choses sur lesquelles il serait encore possible de t’attraper.
Extrait du livre AllatRa