La parabole sur l'homme le plus heureux et le plus riche
Anastassia : Tout cela est ainsi. Mais j'ai été confrontée au fait que beaucoup de gens, au lieu de ne pas perdre du temps précieux et de dépêcher pour se transformer, cherchent dans la vie l’exemple d'un être humain spirituel, c’est-à-dire celui qui s’est déjà transformé. Pour eux, il est important que quelqu'un vivait déjà ainsi, en accord avec les canons spirituels, avec la façon de penser. De plus, non pas quelque part là-bas, mais là ici, dans les mêmes conditions qu'eux. Pour beaucoup c'est significatif. Ces gens considèrent que s'ils voient un tel exemple, alors cela signifie qu'ils seront capables de vivre ainsi.
Rigden : J'ai déjà dit que l'imitation et la pensée associative sont inhérentes aux gens. Mais il est plus important de devenir un Humain, plutôt que de dépenser le temps précieux à la recherche de celui qui aspire à la même chose. L’Être humain, en tant que Personnalité, sera en mesure d’être plus utile pour lui-même et pour la société, quand il deviendra un exemple à suivre pour les autres. Travaillant sur ses problèmes intérieurs, surmontant les obstacles de sa propre nature Animale, tout en vivant pour les gens et pour le bien des gens, l’être humain trace son propre chemin. Tout est entre les mains de l’être humain. Son désir et son aspiration ne dépendent pas de facteurs de vie extérieurs. Les gens, curieusement, vivent dans l'illusion que quelqu'un doit venir, se mettre à les diriger, tout faire à leur place, et c’est seulement à ce moment-là qu’ils pourront tous vivre heureux. Tout le monde attend un leader extérieur. Mais l’être humain, tout comme la société dans son ensemble, ne devrait pas s’orienter sur l’extérieur matériel, mais devrait s’orienter sur l'intérieur spirituel. Il existe à ce propos une parabole sur l'homme le plus heureux et le plus riche.
« Il y avait un Homme qui vivait dans un hameau. Et il se distinguait parmi les gens par le fait que, bien qu'il vécût pauvrement, mais il vécût avec joie, il aidait toujours les autres d’une manière désintéressé, comme il le pouvait : quelquefois par un mot, quelquefois par une action. Des rumeurs couraient que lorsqu’il était seul, il glorifiait Dieu, il remerciait sincèrement qu'Il l’ait comblé de bienfaits par des riches dons. Ces rumeurs ont atteint un éminent sacerdoce. Et le sacerdoce décida de rendre visite à cet Homme pour le faire parler, pour quels riches dons il glorifiait Dieu. Le sacerdoce arriva à la cabane pitoyable où ce pauvre homme vivait et dit :
- Bonne journée à toi !
L'homme répondit avec un sourire :
- Eh bien, je ne me souviens vraiment pas quand la journée n’était pas bonne pour moi.
Le sacerdoce fut surpris par cette réponse, puisque personne ne lui avait répondu ainsi auparavant, et décida de dire différemment la salutation :
- Je souhaite simplement que Dieu te donne du bonheur.
L'homme fut également surpris et dit :
- Eh bien, pareillement je n'ai jamais été malheureux.
Le sacerdoce pensa que le pauvre homme n'était tout simplement pas instruit à la haute manière pour mener une conversation mondaine et dit :
- Que dis-tu ?! Je souhaite simplement que tu ais de la prospérité dans ta vie.
L'homme était encore plus surpris et répondit sincèrement :
- Eh bien, je n'étais non plus infortuné, homme bienveillant.
Le sacerdoce se rendit compte que ce pauvre homme ne reconnaissait même pas son éminente personne et se dépêcha d’en venir au fait :
- D’accord ! Globalement, je te souhaite ce que tu souhaites pour toi-même...
- Ce que je souhaite pour moi-même ?! rit l'homme. Mais je n'ai besoin de rien. J'ai tout ce que je souhaite.
- Comment ça ?! Le sacerdoce fut étonné à son tour. Pourtant tu vis dans la pauvreté ! Même les gens riches ont besoin de beaucoup et désirent beaucoup, donc alors les pauvres sont davantage dans le besoin.
L'homme dit :
- Ces gens sont malheureux, car ils cherchent le bonheur terrestre et vivent dans la peur de perdre leurs illusions et d'être malheureux. Malheureux est celui qui cherche son bonheur dans les illusions de ce monde. Car il n’y a qu'un seul vrai bonheur ici : être complètement uni à Dieu et vivre par Sa volonté. Je ne cherche pas à être prospère temporairement, c’est pourquoi ce que je possède, ce que Dieu m'a donné dans la vie, j’en suis reconnaissant. J'accepte tout avec joie : aussi bien ce que les gens appellent la désolation qu’aussi bien ce que les gens appellent l’intempérie. Je Le remercie de m’avoir comblé de bienfaits par des riches dons.
Le sacerdoce sourit :
- Mais Dieu ne t’a rien donné, il se trouve que tu Le remercies hypocritement.
L'homme dit :
- Dieu me voit, Il voit toutes mes tentations et toutes mes possibilités. Il donne toujours ce qui me rend spirituellement accompli.
Le sacerdoce demanda :
- De quoi vis-tu ?
L'homme répondit :
- Mon souci dans chaque journée est seulement d'être complétement uni à Dieu et de vivre par Sa volonté, afin que ma vie soit complètement unie et en accord avec la volonté Divine. Donc, ma journée se passe ainsi. Et chaque nuit, en allant dormir, je pars vers Dieu.
- Où as-tu trouvé Dieu ?
- Là, où j’ai acquis la Vérité, lorsque j’ai laissé, comme des habits, tout ce qui est mondain sur la rive de mes doutes et je suis entré dans Ses eaux d’Illumination dans la pureté de mes pensées et de la véritable Intégrité [Note du traducteur : доброй Совести en russe].
Le sacerdoce douta, car il n'avait encore jamais rencontré un homme aussi pauvre qui prononçât de tels mots.
- Dis-moi, parles-tu selon ta propre conviction ? Penserais-tu pareillement, si Dieu souhaitait envoyer ton Âme en enfer ?
L'homme haussa les épaules et répondit :
- Dans chaque journée, je me lie à Dieu par un total et inséparable embrassement d’avec mon Âme. Mon Amour sincère pour Lui est incommensurable. Mon embrassement est si fort, l'Amour pour Lui est si infini, peu importe où Dieu m'envoie, là ici Il demeure avec moi. Et s'Il est avec moi, alors de quoi avoir peur ? La Vie pour moi est là où Il est. Pour mon Âme, il serait préférable d'être hors des Cieux avec Dieu, que dans les Cieux sans Lui.
- Mais qui es-tu ?! demanda le sacerdoce avec étonnement et effroi.
- Peu importe qui suis-je, mais je suis content de ma vie. Et en vérité je ne l’échangerais pas pour la vie et la richesse de tous les princes terrestres. Toute personne qui sait se maîtriser, qui commande en maître ses pensées et demeure dans l’embrassement d'Amour complet pour Dieu, est la personne la plus riche et la plus heureuse dans ce monde.
- Dis-moi, pauvre homme, qui t'as appris une telle Sagesse ?
- Mon seul maître c’est Dieu. Chaque jour de ma vie j'essaie de faire le bien dans ce monde, je prie, je m’entraîne à travers des pensées pieuses. Mais cependant, je prends toujours soin d'une seule chose, pour être complétement uni à Dieu et à Son Amour infini envers moi. Seule l'union avec Dieu me rend spirituellement accompli. La Vie en l'Amour de Dieu m'apprend tout ».
Chaque être humain est une Personnalité qui porte en premier lieu la responsabilité spirituelle pour tout ce qu'elle fait et choisit dans sa vie. Car la plupart des gens comprennent ce qu'est la responsabilité. Ils prennent sur eux la responsabilité dans la résolution de certains problèmes vitaux, idéologiques, domestiques, financiers et d’autres sujets. Ils font un effort principalement non pas pour eux-mêmes, mais pour leurs familles, pour leurs enfants et petits-enfants futurs, pour leurs amis, leurs proches et ainsi de suite. Ainsi, dans le spirituel, tout comme la principale cause inhérente à chaque personne, il est nécessaire de prendre la responsabilité pour sa destinée spirituelle et faire dans sa vie tout le possible et l’impossible pour la fusion avec son Âme et l’obtention d’une vraie Liberté vis-à-vis du monde matériel. Il ne faut pas attendre quelqu'un, mais il est nécessaire d’agir soi-même et de commencer avant tout par soi-même. Il est nécessaire d’être soi-même un bon exemple pour l’entourage, alors des changements positifs en toi et dans la société ne se feront pas attendre.
Anastassia : Oui, dans vos paroles est la Vérité qui touche profondément et fait vibrer l'Âme. L'Amour spirituel qui ne connaît pas de mesure ni de frontières vainc tout !
Extrait du livre AllatRa